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le canal de Corinthe

 

Le Péloponnèse est une presqu’île de presque 300 km de long et 200 km de large, rattachée au continent par un petit bout de terre large de 6 km, l’isthme de Corinthe. Il était tentant pour les populations de traverser par cette langue de terre plutôt que de faire le tour de la presqu’île.

 

Le projet d’un canal perçant l’isthme de Corinthe et évitant aux navires reliant la mer Ionienne à la mer Egée le dangereux périple du Péloponnèse – dont les trois caps étaient jugés dangereux par les Anciens – remonte au VIIe siècle avant Jésus-Christ. Pour éviter les difficultés techniques propres à la mise en Å“uvre d'une telle entreprise et pour faire mentir les mauvais présages annonçant que le malheur allait s'abattre sur les responsables du chantier, on fit le choix d'aménager une route pavée et dotée de rainures, le Diolkos, qui devait permettre le transport des marchandises ou des navires entre les deux extrémités de l'isthme. Cette route s'étirait sur 8 kilomètres et son tracé correspondait à celui de l'actuel canal. Elle aurait été construite à la fin du VIIe ou au début du VIe siècle av. J.-C., à l'époque où le tyran Périandre était au pouvoir à Corinthe. Les inscriptions et la céramique trouvées sur le site l’attestent et, dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, rédigée à la fin du Ve siècle avant J.-C., l'historien Thucydide estime l’ouvrage déjà ancien.

 

Les bateaux étaient hissés sur des sortes de chariots - des bers – roulant sur une voie dallée de bois, tirés par des cordages attachés à des contrepoids. Il reste encore aujourd’hui sur 1 km, les traces de ce chemin antique dallé. L’ancien Diolkos.

Le Diolkos serait resté en service de manière régulière au moins jusqu'au milieu du I er siècle de notre ère. 
Cette voie de communication présentait un intérêt stratégique et commercial certain et, à l’instar des marchandises, plusieurs armées l’empruntèrent, comme le firent les forces spartiates en 428 avant J.-C. pour menacer Athènes, ou encore Octave qui, poursuivant Marc-Antoine à l’issue de la bataille d’Actium livrée en -31, ordonna de faire passer par cette route une partie de ses vaisseaux. Cependant, l’idée d’entreprendre la percée de l'isthme demeurait car l'entretien du Diolkos, si utile qu'il fût, mobilisait une main d'Å“uvre nombreuse. 

 

Les travaux de Néron en 67

La première tentative de construction d'un canal à cet endroit est attribuée à Néron en 67, qui inaugura les travaux avec une pelle en or. Elle mobilisa 6 000 prisonniers juifs envoyés par Vespasien. L'année suivante, à la mort de Néron, son successeur Galba abandonna le projet, jugé trop onéreux.Projet abandonné après sa mort.

Poursuite des travaux de percement 29 mars 1882

Au XIXème siècle, à la suite de l’ouverture du canal de Suez, une société française - la Société Maritime du Canal de Corinthe -, entame des travaux à la demande de l’Etat grec. Le 29 mars 1882, le premier coup de pelle est donné. Mais des difficultés à la fois financières et géologiques conduisent à l’arrêt des travaux en juillet 1889 alors qu’il reste 2,6 km à creuser.

 

Une société grecque reprend la construction en 1890 et l’inauguration aura lieu le 25 juillet 1893.

 

 

Béla Gerster (Kassa, Hongrie, 20 octobre 1850 - Budapest, 3 août 1923) est un ingénieur et architecte hongrois. Il prit part à une expédition préparatoire en vue de déterminer le tracé du canal de Panama et fut l'ingénieur en chef du canal de Corinthe.

Lorsque l'ingénieur István Türr se vit accorder la permission par le gouvernement grec de reprendre les travaux de percement du canal à travers l'Isthme de Corinthe, commencé par Néron en 68 ap. J.-C. et abandonnés après des travaux déjà considérables, Gerster fut chargé d'en dresser les plans en 1881. Puis il devint l'ingénieur en chef de l'ensemble du projet pour la Société Internationale du Canal Maritime de Corinthe, en collaboration avec quatre autres ingénieurs hongrois : István Kauser, László Nyári, Garibaldi Pulszky et István Stéghmüller.

La construction fut menée à bien en 11 ans (1882-1893).

 

Vestige de l'ancien chemin de halage, qui servait à tirer à bras d'hommes les bateaux dépourvus de moteur. Il existe un chemin de chaque côté.

Le canal de Corinthe a une longueur de 6 343 m, une largeur de 25 m et une profondeur de 8 m.

La tranchée a une hauteur maximum de 63 m.

Depuis 1988, deux ponts submersibles permettent de franchir le canal à chacune de ses extrémités, à l'ouest

le pont de Poseidonia, à l'est, le pont d'Isthmia.

Mais l'essentiel du trafic routier est supporté par des ponts conventionnels et notamment un pont autoroutier. Le canal est également franchi par deux passerelles ferroviaires.

Passage du canal

C'est à bord du Tara Méditerranée que l'on vous invite pour le passage du canal

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