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L'EGYPTE

Zoom sur

Situation géographique

Une autre façon de voir le phare d'Alexandrie

ALEXANDRIE

Alexandrie fut fondée en -331 par Alexandre le Grand. Elle devint dans l’Antiquité un important centre de la culture hellénistique, la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels de la mer Méditerranée, centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété.

La ville d’Alexandrie est située à l'ouest du delta du Nil, entre le lac Maréotis et l’île de Pharos. Cette dernière était rattachée à la création de la ville par l’Heptastade, sorte de digue servant aussi d’aqueduc, qui a permis non seulement l’extension de la ville mais aussi la création de deux ports maritimes.

À partir de la fondation d’Alexandrie et de l’occupation grecque, l’Égypte va devenir une province de l’hellénisme, et son administration, même si elle conserve certains aspects de l’ancienne administration pharaonique, est fortement influencée par les conceptions grecques. La langue officielle devient le grec, même si l’ancien égyptien, sous sa forme démotique, est encore parlé dans les milieux ruraux et si les prêtres conservent les antiques conceptions religieuses et couvrent toujours les temples de hiéroglyphes, de plus en plus chargés et enrichis de signes nouveaux. Même les temples, construits selon les modèles traditionnels, subissent des modifications de détail. C’est à cette époque qu’apparaissent les mammisi comme monuments indépendants, que les chapiteaux de colonnes se multiplient à l’infini dans leurs décors et s’alourdissent, que des murets sont construits dans les entre-colonnements.

 

Deuxième plus grande ville en Egypte, Alexandrie a une atmosphère qui est plus méditerranéenne qu'orientale; son ambiance et ses acquis culturels la distingue du reste du pays bien qu'elle se situe à seulement 225 kilomètres de la ville du Caire. Son statut phare de la culture Égyptienne est symbolisé par Pharos, le phare légendaire qui était l'une des sept merveilles du monde. Alexandrie était également le centre de l'étude du monde antique. Mais la gloire de l'Alexandrie antique a diminué, et quand Bonaparte a débarqué il a trouvé un village peuplé de pêcheurs. Depuis le 19ème siècle Alexandrie a joué de nouveau un rôle, comme foyer pour l'expansion commerciale et maritime de l'Égypte. Cette Alexandrie a été immortalisée par des auteurs tels que Forster et Cavafy. Les générations des immigrés de Grèce, d'Italie et d'Asie venus ici ont rendu à la ville ses origines glorieuses avec le commerce, le cosmopolitanisme et la culture de Bohème ; Laurent Durrell l'a décrite comme "ville capitale de l'Europe asiatique, si une telle chose pourrait exister." Plus au sud, le port de El Quoseir était déjà utilisé par les pharaons. La ville, qui a su garder son authenticité à l'ombre de sa forteresse du XVIe siècle, attire chaque année de nouveaux vacanciers en quête de tranquillité. 

 

"La conquête arabe porta sans doute à Alexandrie un coup funeste. Mais déjà, on vient de le voir, ses bibliothèques avaient été deux fois détruites, quand Omar fit (selon une tradition qui a été révoquée en doute) jeter au feu la troisième, dont l'importance au moins devait être réduite à peu de chose. Peu d'années auparavant, les Perses l'avaient aussi prise et ravagée.Négligée pour le Caire, Alexandrie ne dut de garder un reste de vie qu'à sa merveilleuse situation. Mais bientôt, avec les Turcs, la barbarie l'envahit définitivement ; et la découverte du cap de Bonne-Espérance, en détournant d'elle le courant du commerce, la frappa d'une complète décadence. Depuis cette époque jusqu'à nos jours, Alexandrie ne s'était pas relevée de sa chute : sous l'anarchie des Mameluks"

Eugène Poitou 1860

 

 De l'Antique cité d'Alexandre, il faut visiter le Musée gréco-romain (rare collection de tanagras, statuettes en terre cuite peinte, retrouvées dans les nécropoles de la ville) et les catacombes de Kom esh-Shuqafa (trois niveaux de galeries funéraires des Ier et IIe siècles, unique exemple de syncrétisme des arts égyptiens et gréco-romains).

Alexandrie, la belle méditerranéenne du XIXème siècle, mondaine et cosmopolite.

Le fort Qaitbay

L'île de Pharos séparait deux ports énormes. Situé à l’entrée nord du port de l’Est, le fort a été construit dans les années 1480 par le sultan Al-Achraf Sayf al-Din Qa’it Bay, sur l’emplacement du phare d'Alexandrie. Une des sept merveilles du monde antique, le phare avait 135 mètres de haut avec approximativement trois cents salles. Par le centre était une double montée en spirale. La lanterne au-dessus du phare reste un mystère. Certains indiquent qu'il contenait un miroir en acier poli qui réfléchissait la lumière le jour, et le feu la nuit. D'autres indiquent qu'elle a été faite de verre transparent. Le phare a été détruit par un tremblement de terre autour de 1302/1303. À son emplacement, une mosquée a été construite, qui a été endommagée par un tremblement de terre au xive siècle.

Le fort Qaitbay est un bel exemple d'architecture militaire datant de l'époque  mamelouke en Égypte. Il a été construit au XIV sous les ordres du sultan Al-Ashraf Qaitbay — un des derniers souverains mamelouks d'Égypte — dans le but de protéger la ville contre la menace de l'Empire ottoman. Construit dans un style médiéval, le fort a été entièrement restauré en 2001/2002 ; il abrite le musée de la Marine qui contient des objets des batailles navales romaines et de Napoléon.

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